Céréales Forte volatilité, dans un contexte de tensions en mer Noire

Alors que la Russie a annoncé considérer comme cible militaire tout navire se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire, « les interrogations sur l’activité du fret maritime sont nombreuses », souligne Agritel dans sa note quotidienne.

Le jeudi 20 juillet, les cours ont ainsi connu « une nouvelle séance de forte volatilité », résume Agritel. La tonne de blé a clôturé à 255,75 euros sur l’échéance de septembre (+2 euros par rapport à la clôture précédente) et à 259,50 euros sur celle de décembre (+1,50 euro). Celle de maïs a terminé à 249 euros (–0,75 euro) sur l’échéance d’août et à 244,50 euros (+2 euros) sur celle de novembre.

Agritel informe que le conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce vendredi après l’arrêt du corridor humanitaire décidé par la Russie au début de la semaine. « Les exportateurs européens restent bien évidemment très attentifs à l’évolution de la situation dans la zone de la mer Noire et au potentiel d'exportation de la zone », ajoute le cabinet de conseil.

Recul de l’euro face au dollar

Par ailleurs, selon Agritel, « le mouvement de détente de l’euro face au dollar affiché depuis hier est également un facteur à suivre après la récente phase de hausse des dernières semaines. » Sitagri précise que la parité euro/dollar s’échange ce vendredi matin autour de 1,1140.

Ce vendredi 21 juillet, peu avant 11 heures, la tonne de blé s’affichait en baisse, à 253 euros sur l’échéance de septembre (–2,75 euros) et à 256,75 euros sur celle de décembre (–2,75 euros). Celle de maïs s’affichait à 247 euros (–2 euros) sur l’échéance d’août et à 242,50 euros (–2 euros) sur celle de novembre.

Maïs et blé cèdent du terrain à Chicago

La Bourse de Chicago a également connu une forte volatilité hier, avec des amplitudes importantes, « mais dans des proportions inférieures aux deux derniers jours », relève Agritel. Pour Sitagri, « maïs et blé semblent s’être stabilisés avec des prises de profit après deux séances de forte hausse dans un contexte d’aggravation des tensions dans la région de la mer Noire. Le maïs septembre a cédé 8 c (centimes de dollar par boisseau) et le blé 1 c.

« Les opérateurs intègrent le risque bien plus important désormais du conflit russo-ukrainien sur les flux à l'exportation portuaires, explique Agritel. L’évolution des prévisions météorologiques aux États-Unis est aussi un élément qui focalise les esprits en cette période de floraison. »